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de fondation Brzezie Lanckoronski.
En 1940 presque 500,000 Juifs polonais on vécus amassé comme des troupeaux dans une zone de Varsovie ceinturée et verrouillée par la Police allemande et la SS, véritables souverains de la Pologne occupée. Les habitants du Ghetto ont existés dans des conditions de misère indescriptibles, avec la faim et la maladie qui leur coûtèrent beaucoup.
En 1942 la SS commença son programme de "Transfert des populations des Juifs de Varsovie vers les camps du travail de l'Est". Fin 1942, il n’en restait plus que 70,000 dans le Ghetto.
En obtenant des réseaux clandestins Polonais l'évidence que les expulsions étaient en fait dirigées vers les camps de la mort, l’Organisation du Combat juif (ZOB - Zydowska Organizacja Bojowa) décida de se battre contre la SS et la Police qui tentaient de liquider le Ghetto.
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Q.: Les batailles du ghetto de Varsovie avaient-elles quelques chances de réussir?
A.: Pas dans un sens militaire. C'était un acte héroïque de défi mais essentiellement suicidaire. C'était une situation fréquemment rencontrée par les Nazis en Pologne occupée : quand l’issue devenait certaine, beaucoup de membres de la résistance ont opté pour la mort au combat. En reprenant les mots d'un des chefs du soulèvement, Marek Edelman: "Le soulèvement était voué à l’échec. C'était un geste symbolique pour une meilleure reconnaissance aux yeux du monde." (1)
Q.: La nation Polonaise n'apporta pas son aide aux combattants du ghetto de Varsovie. Pourquoi?
A.: Un soulèvement national est seulement possible quand une armée de libération approche du site du projet de l'action armée (et encore pas toujours comme le montra le fiasco exemplaire du Soulèvement de Varsovie en 1944!). Sinon Il s'agit en toutes autres circonstances d'un geste futile et coûteux. Il faut en outre se souvenir que les Polonais eux-mêmes subissaient l'occupation, avec des restrictions majeures (2) imposées par les occupants.
Q.: La Garnison de l'Armée de l’Intérieur de Varsovie, qui comptait à ce moment là plusieurs milliers de membres, était-elle capable d'offrir de l'aide aux Combattants du Ghetto?
A.: Une intervention militaire n'était pas possible pour les raisons évoquées précédemment, mais aussi parce que fin 1942 et début 1943, la Garnison de l'Armée de l’Intérieur de Varsovie était pratiquement pas armée.
Q.: Comment une organisation de résistance peut-elle être d’un quelconque usage si elle n'est pas armée?
A.: Les Unités Partisanes de l'Armée de l’Intérieur qui opéraient dans les forêts de l'Est de la Pologne ont été raisonnablement bien armées, bien qu’équipée d'armes légères. Les unités dans les grandes villes, comme Varsovie, se préparaient pour un éventuel futur soulèvement national. Lors de l'entraînement aux armes, un seul et même pistolet, fusil ou pistolet mitrailleur étaient fréquemment utilisés par des douzaines voir parfois des centaines de soldats. Peu d'armes étaient malheureusement disponibles. Une petite unité spéciale d'actions armées a été bien équipée, mais plusieurs milliers sont restés sans armes. De toute façon, on envisageait que le temps du soulèvement venu, les armes auraient été obtenues par un parachutage des alliés.
Q.: L'Armée de l’Intérieur de Varsovie a-t-elle pu venir en aide aux Combattants du Ghetto d'une quelconque façon?
A.: Oui, en les fournissant des armes. Cependant il y avait des contraintes sévères pour ce type d'action. Citons encore Marek Edelman: "Le mouvement de résistance des Polonais venait tout juste de commencer (1942). Il n'y avait donc rien d'exceptionnel dans le fait que nos efforts portaient sur l’obtention d’armes et des munitions... rencontre des difficultés majeures." (2)
Q.: L’Armée de l’Intérieur a t-elle pu fournir des armes aux Combattants du Ghetto?
A.: Le Q.G.de l'Armée de l’Intérieur n’hésitait pas à fournir des armes au Ghetto de Varsovie en raison du peu d'armes disponibles, et selon eux fournir le Ghetto avec les maigres provisions revenait à diminuer le potentiel armé de l'Armée de l’Intérieur sans permettre pour autant aux insurgés juifs d'être plus prospères.
Une image précise peut nous être renvoyée par le témoignage d'un des chefs présents, Marek Edelman: "À la fin de décembre (1942) nous avons reçu notre premier transport d'armes de l'Armée de l’Intérieur. Ce n'était pas beaucoup, seulement dix pistolets pour le transport tout entier, néanmoins, il nous a pourtant permis de nous préparer pour notre première action majeure". (3)
À la fin de janvier (1943) nous avons reçu du commandement de l'Armée de l’Intérieur 50 pistolets plus grands et 55 grenade à main". (4)
"A ce moment (mars 1943) chaque partisan a été équipé, en moyenne, avec un pistolet (et dix à quinze chargeurs ) quatre ou cinq grenades à main, quatre ou cinq cocktails Molotov. Deux ou trois fusils ont été assigné à chaque région‘'. Pour le Ghetto tout entier, seule une mitrailleuse était présente. (5)
Une part de l'aide a été apportée à l'Organisation pour le Combat Juif (ZOB) par l'Armée de l’Intérieur. Un autre groupe de résistance du Ghetto de Varsovie, L'Union Militaire Juive (ZZW), a obtenu des provisions d'armes, des munitions et des explosifs par l'intermédiaire de deux organisations polonaises liées à l'Armée de l’intérieur : le Corps de la Sécurité (KB) et l'Action pour l'Indépendance des Polonais (PLAN). Quelques provisions ont aussi été envoyées par la Garde Populaire communiste (GL).
Q.: Cette aide était-elle efficace?
A.: Les Combattants de Ghetto ont certainement eu besoin de beaucoup plus d'armes et de munitions. Il faut cependant prendre en compte la pénurie de l'Armée de l’Intérieur ainsi que le danger du transport à travers Varsovie et à l'intérieur du Ghetto (alors complètement bouclé par la Police allemande et ses auxiliaires Lituaniens). Les efforts de l'Armée de l’Intérieur pour aider les insurgés juifs devraient en fait être considérés comme honorable. L'efficacité de cette aide fut résumée ainsi par M. Edelman:
"… concernant les victimes allemandes: plus de mille ont été tués ou blessés et des pertes matérielles terribles ont été affligées aux entreprises de production de guerre allemandes, qui furent mises à feu et détruite par l'Organisation de la Résistance juive." (6)
Bien que ce fût principalement une bataille solitaire, une aide, peut-être d'une nature plus symbolique, a été apportée aux insurgés de Ghetto à travers plusieurs actions armées lors du Soulèvement initié par l'Armée de l’Intérieur et la Garde du Peuple. Ainsi, plusieurs missions armées de libération des survivants du Ghetto furent entreprises avec succès par deux de ces organisations.
De nombreux rapports se sont révélés contradictoires concernant l'ampleur de l'aide apportée aux insurgés juifs par l'Armée de l’Intérieur. Le compte de Marek Edelman paraît néanmoins objectif et reposé sur des faits, il devrait donc être considéré comme fiable.
Notes:
1. Marek Edelman, The Ghetto Fights, Bookmark, Londres 1990, p. 28
2. Ibid.
3. Ibid. p. 69
4. Ibid. p. 71
5. Ibid. pp. 73-74
6. Ibid. p. 94
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